... et mauvaises herbes



Tenter une analyse des particularités du football français d'aujourd'hui équivaudrait à expulser quelque fluide pressant en direction d'un stradivarius pour lui faire jouer la Marseillaise et, tandis que la France s'indigne qu'une poignée de gamins impolis estiment leur talent au-dessus des règles les plus élémentaires du respect d'autrui, je ne sais plus trop où situer l'origine du mal entre la carence éducative, l'air du temps et la déroute progressive du sport professionnel. 
Nasri, Ben Arfa, Menez, M'Vila sont des noms que nous pourrions rajouter à la déjà trop longue liste des autres cavaliers de l'apocalypse sud-africaine où l'opprobre bleue avait déjà outrepassé les limites du terrain pour aller fleurir au fond d'un autocar. Pour l'heure, et en attendant les décisions de la commission de discipline qui devrait sanctionner durant l'été, la 3F a d'ores et déjà bloqué les chèques de l'Équipe de France pour l'Euro. Si vous voulez mon avis, il y en a quatre qui ne devraient jamais rencontrer leurs destinataires initiaux et j'en profite pour proposer que ces 400.000 euros soient reversés au football amateur, grande victime (en terme de licences) de nos garnements à la langue bien pendue et qui risquent en outre de quatre matchs à deux ans de suspension. Autrement dit, du temps pour réfléchir et pour se relire le Bescherelle. Pour certains, il y aura même beaucoup de temps pour regarder à la télévision les copains qui disputeront la Coupe du Monde au pays où les fesses sont les plus belles de la galaxie.
En juillet 2010 à la prise de fonctions du chevalier Blanc, nombreux furent ceux, vous aussi peut-être, à croire en une nouvelle ère bleue. Une nouvelle époque où l'on aurait pu, au moins grossièrement, effacer des mémoires les attitudes scandaleuses du Mondial précédent jusqu'à peut-être les requalifier en bévues et autres erreurs de jeunesse. Après un décollage réussi, ces Bleus-là se sont écrasés lamentablement quelque part dans l'est de l'Europe.
Juillet 2012, voici venu le temps des rires et Deschamps aura sans aucun doute fort à faire sur cette île aux enfantillages qu'est la sélection française. Quelque chose me dit que sa première mission sera de découdre du maillot de ses successeurs cette étoile témoin d'un temps où le talent était un titre de responsabilité. La seconde sera certainement de trouver son Didier, son capitaine et complice à l'instar de celui qu'il a été pour un certain Aimé.



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